« Chaque fraction de degré supplémentaire signifie davantage de faims, de déplacements et de pertes », a averti le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, en amont de la Conférence des parties (COP), qui s’est ouverte ce lundi à Belém, au Brésil. Il a ainsi appelé à « une action urgente » pour faire baisser la température mondiale. Dix ans après les Accords de Paris pour le climat, il semble d’ores et déjà inéluctable que le seuil de 1,5 °C sera dépassé, a dénoncé le chef de l’ONU. Les négociations de la COP30 porteront ainsi sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre à l’échelle internationale, l’adaptation aux changements climatiques et la mobilisation des financements.
La santé ne doit pas être oubliée à la COP30
Quelle place pour la santé dans cette COP ? Fin octobre, le nouveau rapport Health and Climate Change du Lancet Countdown chiffrait à près de 550 000 le nombre de morts par an à cause de la chaleur et à près de 12 millions les décès en lien avec l’alimentation… « Le changement climatique est un des challenges de santé les plus urgents au niveau mondial », estime le pays hôte de la COP30. Le Brésil a ainsi présenté, ce 13 novembre, le Belém Health Action Plan (BHAP), autour de trois axes : la surveillance et le suivi, des politiques et des stratégies basées sur les données probantes, l’innovation et la santé numérique.
Parmi les actions préconisées, la préparation des systèmes de soins figure en bonne place pour faire face à des événements climatiques extrêmes mais aussi pour réduire leur empreinte carbone. Témoignant de la situation géopolitique, alors que les États-Unis sont les grands absents de ces négociations, le plan insiste sur l’investissement dans des infrastructures de surveillance du climat et de la santé et sur le développement des systèmes d’alertes précoces. La santé mentale est aussi citée plusieurs fois, afin d’intégrer dans les politiques une dimension de soutien pour les populations touchées. La formation des professionnels de santé fait l’objet d’actions, par exemple en utilisant des études de cas et des simulations pour renforcer la préparation aux catastrophes. Le volet investissement du BHAP concerne, entre autres, l’adaptation et la résistance des infrastructures.
Le Quotidien se fait régulièrement l’écho d’initiatives françaises, locales ou nationales : plans de réduction des déchets, achats plus responsables, stratégies pour réduire la consommation énergétique des établissements, mais aussi d’études scientifiques sur les impacts sur la santé, réalisées par les chercheurs et les autorités sanitaires et relayées par les sociétés savantes…
Reste à savoir si le plan de Belém obtiendra un consensus pour un changement d’échelle. Alors, cap ou pas cap ?
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