A U terme d'une étude en deux parties, une équipe japonaise trouve que le taux des LDL oxydées est plus élevé dans les plaques athéromateuses des individus souffrant d'angor instable que chez ceux ayant un angor stable. « Le taux sanguin des LDL oxydées pourrait servir de marqueur des événements cardio-vasculaires », concluent Makiko Ueda et coll. (Osaka), qui publient leurs résultats dans « Circulation ».
Les LDL oxydées sont plus dangereuses que les LDL car elles sont promotrices de la formation du caillot intravasculaire, argumentent les auteurs. Leur travail, non seulement conforte la notion de rôle central de l'inflammation à l'intérieur de la plaque, induisant une déstabilisation de la lésion à l'origine des événements cardio-vasculaires, mais de plus, suggère un rôle central des LDL oxydées dans le processus.
Dans la première partie de l'étude, ont été inclus 135 patients (45 avec un angor instable, 45 avec un angor stable, 45 avec un infarctus du myocarde) et un groupe contrôle. Dans les 25 heures qui ont suivi l'apparition des symptômes, on trouve des différences notables des taux des LDL oxydées sanguines selon les groupes. Une moyenne de 1,95 ng de LDL oxydées pour 5 mcg de LDL est observée dans le groupe des infarctus, alors que les chiffres sont de 1,19 dans l'angor instable, de 0,89 dans l'angor stable et de 0,58 chez les sujets contrôles.
Dans la deuxième partie de l'étude, les auteurs ont examiné des sections de coronaires prélevées par athérectomie dans les régions responsables des symptômes et ont coté les LDL oxydées présentes sur le site. Le score est de 0,49 dans l'angor instable et de 0,07 dans l'angor stable. Ce qui démontre que le taux de LDL oxydées est plus élevé dans l'angor instable.
Un éditorialiste (Joseph Witzum) estime que l'on pourrait développer un nouveau test diagnostique pour discriminer les patients à risque.
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