Selon le premier bilan du plan Ecoantibio lancé en 2012, l'utilisation des antibiotiques en santé animale en France, que ce soit pour des élevages ou des animaux de compagnie, a chuté de 37% en cinq ans.
Ce recul est beaucoup plus important que l'objectif initial. Selon des données récentes de l’Anses, la baisse de l'exposition des animaux aux antibiotiques a été, sur la période 2012-2016, beaucoup plus importante que l’objectif initial de départ était de -25%. Qualitativement aussi, la baisse est plus marquée pour les antibiotiques critiques, qui font l'objet depuis 2016 de restrictions réglementaires de prescription, avec -75% pour les fluoroquinolones et -81% pour les céphalosporines de dernières générations. Un effort particulier a été demandé sur ces classes lors de la mise en place de ce plan en 2012.
Dans un communiqué commun, Agnès Buzyn et Stéphane Travert, ministre de l'agriculture et de l'alimentation, saluent « l'excellent bilan du premier plan ECOANTIBIO 2012-2016. Les objectifs chiffrés de réduction de l'usage des antibiotiques sont non seulement atteints mais largement surpassés. »
Les porcs et les volailles premiers consommateurs
Dans l'élevage, les plus fortes baisses d'utilisation sont observées chez les porcs et les volailles, qui étaient aussi les plus gros utilisateurs. Dans la pratique, le plan Écoantibio s'est traduit par des formations des vétérinaires et des éleveurs, et des campagnes de communication pour promouvoir la vaccination ("nourri, logé, vacciné : éleveur vaccin'acteur de son élevage"). Les éleveurs ont donc changé leurs usages. Ils ont cherché notamment à améliorer les conditions de vie des animaux pour freiner les épidémies de façon naturelle dans les élevages. Par exemple, aérer davantage, réduire le nombre d'animaux par parc... Les animaux de compagnie n’ont été en reste puisqu’une campagne à destination des propriétaires d'animaux de compagnie a eu pour slogan : "les antibiotiques, pour nous non plus, c'est pas automatique".
Un plan Ecoantibio2 est donc lancé sur la période 2017-2021. Pas d’objectifs chiffrés cette fois :son but est de pérenniser la démarche engagée, de développer les solutions alternatives et notamment des protocoles vaccinaux. La nouvelle campagne à destination des éleveurs et des vétérinaires aura pour message-clé « Les antibios, comme il faut, quand il faut ».
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