S'il existe en France une stabilisation des consommations de cannabis, on constate en 2021 un vieillissement des usagers du cannabis. « L’âge moyen des usagers actuels ne cesse d’augmenter : il est passé de 25,1 ans à 32,8 ans entre 1992 et 2021 », indique le dernier rapport publié l'Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT) en partenariat avec Santé publique France. Par ailleurs, on constate une baisse des consommations chez les jeunes adultes, avec une diminution de l’usage régulier chez les 18-24 ans (8,4 % en 2017 vs 6,3 % en 2021) comme chez les 25-34 ans (6,3 % en 2017 vs 4,4 % en 2021). En revanche, entre 2017 et 2021, l'usage régulier est resté stable, voire a légèrement augmenté, chez les plus de 35 ans. Un des résultats important de ce travail montre donc que « si les usages de cannabis restent majoritairement le fait des jeunes générations, on observe un vieillissement des usagers. Cette évolution différenciée des niveaux d’usage selon les tranches d’âge souligne la dimension générationnelle des usages de cannabis ». La consommation de cannabis demeure majoritairement masculine.
Ce document de l'OFDT s'appuie sur des données du Baromètre santé de Santé publique France sur les usages de substances psychoactives illicites des adultes en France. Cette enquête de 2021 a été réalisée auprès de 23 661 adultes âgés de 18 à 64 ans résidant en France métropolitaine et dans les territoires d'Outre-mer.
Baisse des consommations régulières
De manière globale, en 2021, en France, près d'un adulte sur deux (entre 18 et 64 ans) déclare avoir déjà consommé du cannabis au cours de sa vie (expérimentation). Soit un total 18 millions de personnes. Ce rapport précise qu'« en 2021, 10,6 % des adultes ont consommé du cannabis dans l’année, un niveau comparable à 2017, tandis que l’usage au cours des 30 derniers jours baisse très légèrement sur la dernière période, passant de 6,4 % à 5,9 %. Les usages plus fréquents, qu’il s’agisse des usages réguliers (dix occasions d’usage ou plus au cours du mois) ou quotidiens observent également une baisse : ils concernent respectivement 3,0 % et 1,7 % des adultes, contre 3,6 % et 2,2 % en 2017 ».
Différences territoriales
Ce document insiste aussi sur les fortes disparités territoriales de la consommation de cannabis :« en métropole, le Centre-Val de Loire, les Hauts-de-France et l’Île-de-France présentent une moindre diffusion du cannabis ».
En Occitanie, le « niveau d’expérimentation » (au moins un usage au cours de la vie) est de 8 points supérieurs à la moyenne hexagonale (établie à 47,3 %). En Bretagne aussi, en Nouvelle-Aquitaine, Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d'Azur ce « niveau d’expérimentation » se situe à un taux au-dessus de la moyenne nationale.
En Outre-mer, on observe une moindre expérimentation du cannabis, avec des différences importantes avec la moyenne hexagonale : 22,5 % en Guyane, 26 % en Guadeloupe, 38,6 % à La Réunion. « En revanche, dans les Antilles comme en Guyane, 30 % des expérimentateurs ont consommé du cannabis dans l’année, contre un peu plus de 20 % en métropole. De même, environ 40 % des consommateurs dans l’année ont fumé régulièrement du cannabis, contre 25 % en métropole », précise ce rapport.
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