L’Assurance maladie vient d’annoncer la mise à disposition très prochaine du test immunologique de détection de sang occulte dans les selles.
Ce test, à la fois plus performant et plus simple d’utilisation que l’Hemoccult II, sera progressivement diffusé, toujours par le truchement du médecin traitant, auprès des 17 millions de personnes de 50 à 74 ans concernées par le programme national de dépistage du cancer du colon.
La procédure d’achat nécessaire à la mise en place de ce nouveau test de dépistage vient donc d’aboutir. Mais du coup, le temps de production de ces nouveaux kits de dépistage ne permet d’envisager leur disponibilité qu’à partir de mars 2015.
Ce délai alarme la Ligue contre le cancer qui s’en est ému les jours derniers. En effet, dans plusieurs départements déjà, les stocks du test Hemoccult II sont quasiment épuisés, et parfois la population n’est même plus invitée à participer au programme de dépistage. La Ligue s’inquiète donc du risque de rupture dans le parcours de prise en charge « dépistage-diagnostic-soins » avec la probabilité de voir émerger des cancers de l’intervalle.
La cause de ce retard à l’allumage, initialement prévu pour le 31 janvier, est attribuable aux recours juridiques émanant des trois entreprises dont les offres ont été écartées de la course à la procédure d’attribution des marchés. Toutefois, l’Assurance maladie n’excluerait pas la remise à disposition de l’Hemoccult II si le besoin s’en faisait sentir. Toujours est-il que ce nouveau kit, espère la Cnam, "permettra d’améliorer la participation au dépistage dont le taux reste insuffisant, autour de 31% en 2012-2013".
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