Le second patient à avoir été greffé avec un cœur artificiel Carmat se porte bien. Et, cinq mois après l’implantantion, il a quitté l'hôpital en début d'année, annonce la société Carmat. Ce retour a été possible grâce à l'inclusion d’un système portable d'alimentation et d'alerte dans le protocole de l'essai de faisabilité en cours. "Le développement du système portable a mobilisé une partie significative de nos ressources et de nos équipes en 2014. Il est le symbole de notre volonté d'offrir aux patients le retour à une vie aussi normale que possible", explique Marcello Conviti, directeur général de CARMAT.
Le patient a donc pu rentrer chez lui après formation au fonctionnement de ce système portable, électrique et silencieux. "C'est le plus léger de tous les dispositifs disponibles pour l'alimentation d'un cœur artificiel total. Il offre aux patients mobilité et autonomie dans d'excellentes conditions," relève Carmat, qui annonce que "le système portable CARMAT sera donc désormais accessible à tous les patients de l'essai en cours".
Après une première personne implantée à Paris il y a un peu plus d’un an et décédée après 75 jours, c’est le second patient à bénéficer de ce cœur bioprothétique inventé par le Professeur Alain Carpentier, co-fondateur de CARMAT. A sa demande, son anonymat reste maintenue.
Un an après l’annonce de la première greffe de cœur artificiel, une autre première mondiale en France a été annoncée la semaine dernière lors des 25e Journées Européennes de la Société Française de Cardiologie à Paris. Une greffe de cellules cardiaques dérivées de cellules souches embryonnaires a en effet été réalisée il y a trois mois sur une patiente atteinte d'insuffisance cardiaque sévère qui "va bien" aujourd'hui, ont annoncé vendredi les médecins à l'origine de cet essai novateur. La greffe sur la zone du coeur lésée par un infarctus, couplée dans le même temps à un pontage coronarien, a été réalisée le 21 octobre 2014, chez une patiente de 68 ans, par le professeur Philippe Menasché (HEGP) et son équipe. Cette thérapie reposant sur un procédé développé par le Pr Jérôme Larghero (hôpital Saint-Louis, Inserm).
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