Peu codifiées et prises en charge de manière parfois aléatoire, les cervicalgies sont pourtant fréquentes puisqu’elles affectent 30 à 50% des Français. D’où l’intérêt de cette communication du Dr Michel Revel (Paris) qui propose une classification des différentes cervicalgies en fonction des symptômes, de l’âge et des signes radiologiques. Cette classification permet donc d’adapter au mieux le traitement, en le « ciblant » selon le grade retrouvé.
Dans cette optique, le grade 1 est défini par la présence d’un traumatisme mineur au début de l’histoire douloureuse. Cela correspond au grade 1 et 2 de la classification de la Quebec Task Force des traumatismes cervicaux : dans ce cas de figure, des exercices de mobilisation et de renforcement musculaire doivent être entrepris sans tarder.
Le grade 2 correspond aux patients âgés porteurs de modifications arthrosiques des vertèbres cervicales.
› Si la douleur est induite seulement à la mobilisation du cou, surtout en rotation, sans signes de myélopathies ou de radiculopathies, le traitement peut se baser sur une mobilisation douce et des tractions axiales.
› Si la douleur est permanente, même pendant la nuit, et qu’une poussée pseudo-inflammatoire peut être mis en évidence à l’IRM, Les anti-inflammatoires non stéroïdiens voire les corticoïdes sont indiqués. Aucun exercice ne sera prescrit.
› Enfin, une localisation de la cervicalgie au niveau de C1/C2 peut conduire à une indication de fusion
chirurgicale qui donne d’excellents résultats.
Le grade 3 correspond, quant à lui, à des patients plus jeunes ne présentant pas de modifications radiologiques vertébrales.
› Si de légères limitations de la mobilisation passive sont observées en général lors de la rotation du cou avec une douleur dans les derniers degrés de celle ci, on est au premier stade de dégénérescence des facettes articulaires vertébrales. On prescrit alors des antalgiques et des AINS. De plus, et seulement dans cette situation, des manipulations sont autorisées.
› Si la mobilisation passive est normale et sans douleur, la douleur est ressentie le long des muscles trapézoïdaux lors des postures en position cou fléchie maintenues longtemps : dans ce cas, les antalgiques ont peu d’effets et un renforcement des muscles de la nuque est indiqué.
› Enfin, si la localisation douloureuse se déplace et s’accompagne de maux de tête ou de points de
déclenchement semblables à ceux des fibromyalgies avec, souvent, des troubles du sommeil, on prescrira plutôt des antidépresseurs.
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