La fréquence accrue de certaines comorbidités dans les rhumatismes inflammatoires est souvent attribuée aux traitements rhumatologiques. En fait, comme l’ont souligné plusieurs spécialistes à Rome, l’inflammation en elle-même joue aussi un rôle majeur.
Pour l’ostéoporose, par exemple, si les corticoïdes sont pointés du doigt à juste titre, « l’inflammation intervient également », nuance le Pr Buttgereit via notamment l’effet des lymphocytes T sur le système RANK ligand qui régule l’équilibre entre ostéo-résorption et ostéo-formation. Le constat vaut aussi pour certains cancers comme les lymphomes, dont la survenue est favorisée par le syndrome inflammatoire chronique, avec une fréquence accrue en cas de PR active mal contrôlée.
Enfin, pour les comorbidités cardiovasculaires, le rôle de l’inflammation fait désormais consensus au point que les dernières recommandations de l’Eular sur ce sujet préconisent de contrôler l’inflammation pour limiter le risque cardiovasculaire.
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