« On note un déséquilibre du microbiote chez les malades atteints de maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) », a indiqué Philippe Marteau (gastro-entérologue, Paris) lors des JABD : le ratio Firmicutes/Bacteroides est de 1/1 à 3/1 (contre 10/1 chez l’adulte sain) ; 30% des bactéries chez un sujet MICI ne sont pas présentes chez les personnes saines ; Fæcalibacterium prausnitzii et Firmicutes, qui dominent en situation normale, sont en quantité très basse. D’autre part, une étude menée sur 2 ans montre que le microbiote est instable dans le temps en cas de MICI. Enfin, une maladie inflammatoire intestinale ne se développe pas chez les animaux maintenus axéniques (sans microbiote) depuis la naissance.
Toutes ces observations laissent penser que le microbiote intestinal pourrait porter une pathogénicité de deux façons : par la profusion d’espèces néfastes « pro-inflammatoires » et/ou par la diminution de bactéries protectrices « anti-inflammatoires », et contribuer, de cette façon, à l’inflammation intestinale chronique rencontrée au cours des MICI. Une possibilité thérapeutique a été identifiée sur des modèles animaux de MICI : l’administration de Fæcalibacterium prausnitzii ou des molécules qu’elle sécrète réduit l’inflammation intestinale et améliore nettement la survie.
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