Jamais le nombre de cas déclarés de coqueluche chez les nourrissons de moins de 12 mois n'a été aussi bas. Dans cette population, « depuis le dernier pic de coqueluche en 2017, le nombre de cas annuellement rapporté par le réseau RENACOQ (Réseau hospitalier de surveillance de la coqueluche, ndlr) n’a pas cessé de diminuer : il était de 35 en 2020 et de 4 cas en 2021 », vient d'indiquer Santé publique France.
En raison des mesures sanitaires liées au Covid ?
Depuis le début de la surveillance de cette maladie en 1996, six pics épidémiques sont survenus, précise Santé publique France : en 1997, 2000, 2005, 2009, 2012-2013 et en 2017. Mais en 2020-2021, le nombre de cas a été particulièrement bas. D'après l'agence, la raison serait liée aux mesures sanitaires mises en œuvre dans le cadre de la pandémie du Covid-19. « Un faible nombre de cas rapportés a été observé depuis le début de la pandémie et il n’est pas lié à un taux de participation plus bas des établissements hospitaliers du réseau de surveillance, ni à un biais de notification », précise Santé publique France. Cette baisse a été confirmée par deux autres dispositifs de surveillance : le réseau Sentinelles et le Centre national de référence de la coqueluche et autres bordetelles.
À noter qu'en plus de la vaccination obligatoire contre la coqueluche du nourrisson dès l’âge de 2 mois, dans son avis du 12 avril dernier, la Haute autorité de santé recommande la vaccination des femmes enceintes à partir du 2è trimestre de grossesse (entre 20 et 36 semaines d’aménorrhée), dans l'objectif de protéger les bébés dès leur naissance. Santé publique france rappelle en effet que la population la plus à risque sont les nourrissons âgés de 0 à 5 mois.
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