Alors que le nombre de cas d’infection à SARS-CoV-2 se multiplie en Europe, Olivier Véran a annoncé dimanche soir de nouvelles mesures pour « faire face à la menace épidémique » et « pour assurer la sécurité des Français ».
Le ministre de la Santé s’est notamment engagé à « faire le nécessaire pour que les professionnels de santé puissent disposer de masque adapté à chaque situation ». Dans un marché tendu sur le plan international, le gouvernement entend notamment « travailler avec les entreprises productrices de masque FFP2 situées sur le sol français » auprès desquelles « une commande en grande quantité » a été passée.
Par ailleurs, tandis que les professionnels de ville sont de plus en plus susceptibles d’être exposés, Olivier Véran a assuré qu’ils seraient financièrement protégés le cas échéant : « S’il devait y avoir un professionnel de santé qui soit mis en quatorzaine après une exposition avec un malade, la solidarité nationale jouerait et il n’y aurait pas de perte financière pour le professionnel concerné ».
70 établissements "activés"pour accueillir les personnes contaminées
Le ministre a également annoncé l’augmentation du nombre d’établissement dédié à l’accueil d’éventuels patients, qui étaient jusqu’alors au nombre de 38 : « J'ai décidé en accord avec le Premier ministre que 70 établissements siège d'un Samu seront activés dès demain pour augmenter nos capacités de réponse si c'était nécessaire », a-t-il déclaré. Ainsi, « tous les départements de métropole disposeront d'au moins un centre hospitalier capable d'accueillir les malades et de les prendre en charge du début à la fin ».
Les capacités de diagnostics biologiques vont également être augmentées et devraient être portées à plus de 1 400 tests quotidiens.
Ces annonces interviennent alors que l'OMS s’inquiète du risque de propagation de l'épidémie. Avec notamment, la multiplication de cas hors de Chine « sans lien épidémiologique clair, tels que les antécédents de voyage ou les contacts avec un cas confirmé ».
Des foyers sont ainsi apparus ou se sont développés rapidement ces derniers jours en Corée du Sud, en Iran ou en Italie, où plus de 200 cas ont été enregistrés en quelques jours et 11 villes placées en quarantaine. Dans ce pays, le plus touché en Europe, cinq personnes sont décédées.
En France, la situation reste stable pour le moment. Aucun nouveau cas n’a été recensé pour le moment et seul un patient restait hospitalisé en date du 23 février.
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