Améliorer le taux de participation au dépistage du cancer colorectal, qui stagne à 32 % dans la population cible des 50-74 ans, c’est la mission que s’est fixée « Mars bleu » cette année. Pourtant, avec un taux de participation de 50 % à 60 % (Hemoccult® tous les 2 ans suivi d’une coloscopie en cas de positivité), on pourrait réduire la mortalité par cancer colorectal de 15 %.
17 millions de personnes restent à convaincre. Mais c’est surtout le généraliste qui a du pain sur la planche. En effet, « le poids de leur parole est majeur dans l’adhésion à ce dépistage », indique le Dr Jérôme Viguier (responsable du département dépistage à l’INCa), en s’appuyant sur un sondage montrant que, une fois le test remis par le médecin, 90 % des Français déclarent l’effectuer. Tout le problème réside dans la décision d’aborder le sujet en consultation : seuls 34 % des généralistes demandent systématiquement aux patients ciblés s’ils ont réalisé le test contre 56 % pour le dépistage du cancer du sein ou 45 % pour celui du col utérin.
Face à ce constat, la campagne « Mars bleu » va, en complément de l’action grand public, axer ses efforts vers le généraliste. En proposant notamment une fiche patient ou, pour les médecins équipés du logiciel Axisanté, l’apparition d’une fenêtre pop up à l’ouverture du dossier de chaque personne concernée par le dépistage. « Près de 39 000 généralistes et 2 600 gastro-entérologues seront informés de “Mars bleu” par e-mail avec des liens vers les documents à télécharger », indique Jérôme Viguier.
Test immunologique, l’Arlésienne ?
Quant au remplacement initialement prévu cette année des tests au gaïac par des tests immunologiques, il est reporté à 2014. Il s’agira d’un test plus simple avec un seul prélèvement et un contact limité avec les selles. Plus sensible, il permettra de déceler 2,5 fois plus de cancers et de 3 à 4 fois plus d’adénomes avancés. Toutefois, en attendant, le test au gaïac reste à ce jour la référence, avec une efficacité largement prouvée.
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