Ebola : la nouvelle souche de Guinée, mortelle dans 86% des cas

Publié le 17/04/2014

Jusqu'alors on avait isolé cinq souches différentes de virus Ebola. On en compte désormais six. Le virus qui a fait plus de 100 morts en Guinée et au Liberia depuis janvier est en effet une nouvelle souche, selon une équipe de virologues. «Cette analyse suggère que cette souche virale en Guinée "Guinean EBOV" a évolué en parallèle avec des souches en République démocratique du Congo (RDC) et du Gabon à partir d'un ancêtre commun récent et n'a pas été introduite ultérieurement en Guinée», concluent ces scientifiques dont les travaux sont publiés dans le New England Journal of Medicine. Leurs résultats infirment les hypothèses de responsables de santé publique, qui avaient évoqué la possibilité d'une infection en Guinée par le virus Ebola du Zaïre, l'ancien nom de la RDC.

Une circulation dès le mois de décembre

Autre enseignement des auteurs de cette étude : les premiers cas d'Ebola en Guinée ont probablement commencé en décembre dernier ou peut-être avant et le virus a pu circuler inaperçu pendant un certain temps. L'enquête se poursuit pour identifier la source animale du virus. Généralement il s'agit de chauves-souris frugivores, indiquent les scientifiques.

Moins de cas d’hémorragie

Ce nouveau virus Ebola a provoqué en Guinée moins de cas de fièvre hémorragique que les précédentes épidémies en Afrique centrale. "Les symptômes cliniques des premiers cas étaient surtout de la fièvre, des vomissements et de très fortes diarrhées. Des hémorragies internes n'ont pas été constatées chez la plupart des patients dont l'infection a été confirmée au moment où l'échantillon de malades pour cette recherche a été établi", précisent les auteurs qui ont analysé le sang de 20 patients hospitalisés en Guinée. Le taux de mortalité du virus Ebola en Guinée s'est établi à 86% parmi les premiers cas confirmés et 71% chez des cas suspects, indiquent ces virologues. Selon la souche du virus, la mortalité de la fièvre Ebola va de 30 à 90% des cas.


Source : lequotidiendumedecin.fr