Pour aider chacun à adopter des stratégies de prévention adaptées à son profil, l’Institut national du cancer a développé un test en ligne : « Prévention cancers : le test, 3 minutes pour faire le point ». Disponible sur le site de l’INCa et sur les réseaux sociaux, ce test se présente sous la forme d’un questionnaire sur la consommation de tabac et d’alcool, les habitudes alimentaires et d’activité physique, l’exposition au soleil, l’âge et le poids, mais aussi les risques liés au milieu professionnel. Il permet à un homme ou à une femme de connaître les facteurs de risques auxquels il est exposé à travers son mode de vie et donne des conseils pour agir.
Une hiérarchie du risque
Le Pr Agnès Buzyn, directrice de l’INCa précise que ce besoin d’information du public a été mis en évidence lors d’enquêtes montrant la non-hiérarchisation par la population des facteurs de risques de cancers. Ainsi, selon le baromètre cancer 2010 de l’INPES, plus d’une personne sur deux (52 %) pense que « le cancer c’est souvent héréditaire » et « qu `on ne peut rien faire pour lutter contre ». Alors que la part de cancers résultant de facteurs internes liés à la transmission d’une anomalie génétique prédisposant au cancer est estimée à moins de 10%. De plus, les Français ont tendance à surévaluer les facteurs de risque héréditaires,environnementaux (pollution) et psychologiques (stress), par rapport aux facteurs comportementaux (alcool, tabac, nutrition, surpoids, activité physique), sur lesquels ils pourraient pourtant agir.
L’INCa tient donc à rétablir une hiérarchie des facteurs de risque prédisposant au cancer. Ce classement, qui repose sur une étude réalisée en 2007 par le CIRC (Centre International de Recherche contre le Cancer) hiérarchise dans l’ordre le tabac, l’alcool, les expositions professionnelles, les infections, le manque d’activité physique, la surcharge pondérale, l’exposition aux UV, la pollution de l’air. Une fiche repère pour les professionnels de santé est également téléchargeable sur le site de l’INCa.
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