L'ONG Greenpeace a fait entendre lundi à Bruxelles la voix des 1,3 million de signataires d'une pétition demandant l'interdiction du glyphosate, en rencontrant deux commissaires européens. Cette rencontre avec le commissaire à la Santé Vytenis Andriukaitis et le vice-président de l'exécutif européen, Frans Timmermans, intervient deux jours avant une réunion de représentants des 28 Etats membres de l'UE qui devront voter sur un renouvellement pour dix années supplémentaires de la licence d'utilisation de ce produit controversé, proposé par Bruxelles.
La pétition demande "une interdiction du glyphosate, une réduction générale de l'usage des pesticides et plus de transparence et d'indépendance dans les évaluations des risques posés par les pesticides".
En France, 54 des 310 députés de La République en marche (LREM) ont demandé dimanche dans une tribune au Monde l'interdiction "le plus rapidement possible" du glyphosate dans l'Union européenne, au nom de "la santé de tous".
Mais à ce stade, on ne sait pas encore si un renouvellement pour 10 ans par l'UE bénéficiera d'un soutien suffisant (à la majorité qualifiée) des pays de l'Union, alors que quatre pays (la France, l'Italie, l'Autriche et le Luxembourg) ont prévu de voter contre, et d'autres, comme l'Allemagne, devraient s'abstenir, selon Greenpeace.
La France a déjà affirmé qu'elle voterait mercredi contre le renouvellement pour dix ans de l'utilisation de l'herbicide controversé, soit la durée proposée par la Commission européenne après avis de l'Agence européenne pour la sécurité des aliments (Efsa), qui a classé l'herbicide comme non cancérogène. Le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot a proposé lundi de limiter à "trois ans" le renouvellement au niveau européen du glyphosate, le temps de "regarder tout ce qu'on peut trouver en termes d'alternative".
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