Avec la forte épidémie de grippe encore à l'oeuvre, la surmortalité de cet hiver va probablement vers un record en France métropolitaine, supérieur en tout cas aux niveaux observés lors des hivers 2008-2009 et 2012-2013. "Depuis le début de l'épidémie de grippe (mi-janvier), la mortalité hivernale, toutes causes confondues, est supérieure de 19% à la mortalité hivernale attendue, calculée à partir des huit années précédentes, soit un excès estimé à 10.200 décès", selon la nouvelle estimation de l'InVS publiée mercredi. Il s'agit de chiffres arrêtés à fin février, les décès de mars n'étant pas comptabilisés. "Sans être exceptionnelle, c'est une épidémie de grippe importante", avec depuis le début (mi-janvier) 2,8 millions de cas de syndromes grippaux, estime le Dr Daniel Lévy-Bruhl, épidémiologiste à l'InVS.
L'élévation de cette mortalité de toutes causes chez les plus de 65 ans a également été observée cet hiver dans une dizaine de pays européens, dont, outre la France, la Belgique, l'Angleterre, l'Espagne, le Portugal, les Pays-Bas et la Suisse. "A l'échelle de l'Europe, l'excès de mortalité toutes causes confondues est estimé à 80.000 décès, tous âges confondus", précise l'InVS. En France, cette surmortalité concerne plus particulièrement les plus de 65 ans et touche l'ensemble des régions, selon l'InVS. Le rôle joué par la grippe peut s'expliquer par la prédominance des virus A/H3N2, qui touchent particulièrement les sujets les plus fragiles, la mauvaise couverture vaccinale.
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