En moyenne, on estime que chaque médecin généraliste suit 5 patients porteurs du VIH, indique la Haute Autorité de Santé (HAS). Et grâce à l'amélioration des thérapies, cette infection est désormais une maladie chronique, nécessitant un suivi spécifique, en particulier vis-à-vis des complications liées aux virus lui-même et aux traitements. Aussi, l'agence de santé publie ce jour un guide pour aider les praticiens. Ce document intègre des solutions de « prévention primaire et secondaire ».
Si le traitement anti-VIH est initié à l'hôpital, le suivi du patient peut être assuré dans par le généraliste en complémentarité de l'équipe hospitalière. Comme le souligne la HAS, différents points devront être évalués par le praticien, comme « l'adhésion au traitement, la prévention des complications primaires et secondaires, la prise en charge des comorbidités qu'elles soient liées ou non au VIH ».
Une approche en deux étapes
Le document élaboré par la HAS indique avoir suivi les étapes d'une consultation médicale. Il recommande d'abord en priorité d'analyser l'adhésion au traitement antiviral, le principal garant du maintien d'une charge virale indétectable. Différents paramètres seront vérifiés comme analyser l'état nutritionnel du patient, repérer une addiction à des substances, mais aussi des troubles psychiques et cognitifs, adapter éventuellement aux femmes une contraception selon les risques d'interaction avec les antiviraux...
En second lieu, le médecin prendra en charge les éventuelles co-morbidités selon les recommandations en population générale (pour la plupart d'entre elles). L'infection à VIH est en effet considérée comme un facteur de risque cardio-vasculaire. Les risques de co-infections sont aussi importants : VHC, VHB, VHA, tuberculose. Parmi les autres pathologies à rechercher : les cancers cutanés, les dyslipidémies, le diabète, etc.
Ce guide de la HAS disponible sur son site, se présente sous la forme d'un tableau, comprenant des liens renvoyant vers des recommandations ou informations pratiques spécifiques ou non aux problèmes liés à une infection à VIH.
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