Le virus West Nile – aussi appelé virus du Nil occidental – se répand-t-il dans l’Hexagone ? C’est ce que suggère l’agence régionale de santé (ARS) Nouvelle-Aquitaine, qui a indiqué le 1er août avoir reçu quelques jours plus tôt, le 27 juillet, « le signalement (…) du premier cas humain autochtone d’infection à virus West Nile » acquis dans la région.
Plus précisément, cette contamination concerne une personne résidant à Bordeaux dans le quartier de la gare. Et quatre autres cas feraient actuellement l’objet d’investigation en Gironde, « en lien avec Santé publique France », indique l’agence. « L’état de santé (des sujets concernés) n’inspire pas d’inquiétude », rassure-t-elle.
De précédents cas animaux d’infection
Jusqu’à présent, la Nouvelle-Aquitaine n’avait encore jamais enregistré de cas humains autochtones d’infection à virus West Nile. À l’instar d’ailleurs de la majeure partie de l’Hexagone. « Jusqu’à présent, en France, les infections humaines à virus West Nile n’ont été retrouvées que dans le pourtour méditerranéen », en régions Provence-Alpes-Côte d’Azur et Occitanie, rappelle l’ARS.
Ceci étant dit, la circulation du virus West Nile fait l’objet d’une surveillance en France – par un « triple dispositif humain, équin (et) aviaire », rappelle l’ARS. Ainsi, la présence du pathogène en Nouvelle-Aquitaine avait déjà été mise en évidence il y a plusieurs mois chez l’animal. Comme le souligne l’agence, « de premiers cas équins en Nouvelle-Aquitaine ont été identifiés à l’automne 2022, témoignant de l’existence d’une circulation du virus dans le réservoir aviaire de la région » - les oiseaux constituant le réservoir du virus et les chevaux ou les êtres humains consistant seulement en des hôtes accidentels du pathogène.
Lutter contre le vecteur : le moustique du genre Culex
Quoi qu’il en soit, « l’agence régionale de santé appelle à la vigilance les professionnels de santé libéraux et des établissements de santé de Gironde pour signaler tout nouveau cas suspect ». Des cas qui peuvent se manifester par un syndrome pseudo-grippal – avec fièvre, céphalées et douleurs – « parfois accompagné d’une éruption cutanée », détaille l’agence. « Dans moins de 1 % des cas, l’infection peut (de plus) provoquer des complications neurologiques, en particulier chez les sujets immunodéprimés ». La plupart du temps (80 % des cas), l’infection reste toutefois asymptomatique.
L’ARS rappelle par ailleurs quelques moyens de prévention. En fait, l’objectif est d’éviter le contact avec les moustiques du genre Culex - le pathogène se transmettant d’oiseaux infectés à l’être humain par ces vecteurs de l’infection lors de leur repas sanguin. Ainsi, afin de réduire le risque de piqûres, qui surviennent « essentiellement au coucher du soleil et durant la nuit », l’instance conseille le port de vêtements couvrants et amples, l’utilisation en soirée de répulsifs cutanés, de moustiquaires, de ventilateurs « et éventuellement de climatiseurs, qui gênent les moustiques », de diffuseurs électriques en intérieur, et de serpentins insecticides en extérieur.
En outre, pour « limiter le développement des moustiques autour de son domicile », l’ARS préconise de couvrir les réserves d’eau, de nettoyer les gouttières et caniveaux, de ranger les récipients de liquide et d’« éviter les dépôts sauvages de déchets ».
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