Grâce aux réseaux de surveillance épidémiologiques nationaux (SurSaUD®, OSCOUR®, SOS médecins et Santé Publique France) on dispose d’un instantané des pathologies prises en charge en urgences au cours de la semaine du 25 au 31 mars 2019 (semaine 13). L’analyse de l’activité globale des soins non programmés (hors médecin traitant) montre une hausse des prises en charge des 2-14 ans (+5 % par rapport à la semaine précédente), alors que le recours aux soins dans les autres tranches d’âge reste stable. Le nombre des hospitalisations après passage aux urgences est lui aussi stable.
Maladies infantiles
Sur le plan des infections, les maladies infantiles sont à l’origine de nombreux recours aux soins en urgences. Ainsi, il reste trois foyers épidémiques de rougeole dans le pays : Mayotte, la Réunion et PACA. Depuis le début de l’année 2019, 561 cas ont été déclarés (contre 1 532 pour la même période en 2018) et 31 % des patients ont été hospitalisés. Par ailleurs, une tendance à la hausse des cas de varicelles est signalée par le réseau OSCOUR® (+ 33 %) et par SOS Médecins (+20 %). Sur le front des gastro-entérites, on note une certaine stabilité puisque les urgences ont accueilli 9 % de plus d’enfants atteints de gastro-entérite par rapport à la semaine précédente. SOS Médecin chiffre la hausse à 7 %.
Pathologies du printemps
La nette augmentation des cas d’allergie et d’asthme laisse quand même à penser que le printemps s’installe. Le réseau SOS Médecins signale une majoration des cas d’allergies à la fois chez les enfants (+17 %) et chez les adultes (+27 %). L’incidence des conjonctivites a augmenté de 13 % aux urgences pédiatriques. Cette même semaine, le nombre des passages aux urgences pour asthme a crû de 12 % chez les 2-14 ans et de 43 % chez les adultes, par rapport à la semaine précédente. Enfin, avec les premiers beaux jours les insectes prolifèrent. En témoigne une majoration de 62 % des prises en charge de piqûres par SOS Médecins. Enfin, le nombre d’enfants admis en traumatologie a augmenté de 7 % en une semaine. Un impact des sorties favorisées par le beau temps ?
Infections hivernales
Les infections hivernales marquent sensiblement le pas. Alors que l’épidémie de grippe est considérée comme achevée dans toutes les régions métropolitaines, on constate encore quelques détections sporadiques de virus (505 passages dans le réseau des urgences OSCOUR® dont 8 % d’hospitalisations). Mais en se fondant sur l’incidence des infections ORL et bronchites, on pourrait croire que l’hiver n’est pas fini, puisque le recours aux soins non programmés pour infection ORL augmente tant aux urgences (+6 %) qu’en visite (+10 % et particulièrement chez les 75 ans ou plus avec notamment une hausse de 8 % des cas de pneumopathies). SOS Médecins fait aussi part d’une hausse du nombre des fièvres isolées chez les enfants (+12 %) alors qu’aux urgences, il semblerait que cette pathologie concerne plus souvent les adultes (+6 %).
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