Recherche

Janssen confirme son engagement en onco-hématologie

Publié le 08/02/2019
Article réservé aux abonnés

Trois produits-phares du laboratoire Janssen du groupe Johnson & Johnson ont fait l’objet de nombreuses communications lors du 60e congrès de l’American Society of Hematology (San Diego, 1-4 déc.).

L’Ibrutinib est un inhibiteur oral de la tyrosine kinase de Bruton (BTK) impliquée dans la prolifération lymphocytaire. Des arguments soutiennent son utilisation en première ligne dans la leucémie lymphoïde chronique. Dans une étude, l’association Ibrutinib/Rituximab fait mieux sur la survie sans progression (SSP) et la survie globale que le standard rituximab/chimiothérapie. Mêmes résultats positifs chez des patients plus âgés naïfs de traitements chez qui l’ibrutinib est supérieur au traitement de référence. « Ce nouveau type de thérapies ciblées devrait limiter la place des chimiothérapies en permettant un traitement ambulatoire tout en réduisant les complications, même s’ils ne sont pas dénués d’effets secondaires », insiste le Pr Paul Coppo (Paris).

Le daratumumab est un anticorps monoclonal humain dirigé contre l'antigène CD38 exprimé par les plasmocytes à l’origine du myélome. Après avoir fait la preuve de son efficacité dans les myélomes en rechute, plusieurs études confirment son intérêt en première ligne. Son association à un des traitements de référence par chimiothérapie et corticoïdes améliore la SSP chez les patients non éligibles à une greffe. Dans l’étude Maia, chez des patients âgés inéligibles à la greffe, « son association au standard lenalidomide/dexamethasone réduit de 44 % le risque de progression ou de décès, sans signal d’alerte sur la tolérance », explique le Pr Thierry Facon (Lille). « Ces données confirment que le daratumumab en première ligne en association avec les traitements classiques chez les patients inéligibles à la greffe va probablement devenir la règle. »

Enfin, un traitement par CAR-T cell anti-BCMA (protéine surexprimée dans le myélome), développé par Legend Biotech USA, partenaire de Janssen, montre dans une étude de phase 1/2 des réponses profondes et durables avec une tolérance acceptable dans le myélome en rechute ou réfractaire.

Dr Maia Bovard-Gouffrant

Source : lequotidiendumedecin.fr