Un drame survenu à la maternité de Port Royal a remis en question la qualité de la médecine périnatale dans l’Hexagone. Notamment, en regard du taux d’enfants nés sans vie qui est le plus élevé d’Europe, selon les données de EURO PERISTAT.
En France, le taux d’enfants nés sans vie est de 9,2 pour 1?000 naissances, soit deux fois plus que dans les pays économiquement comparables, selon le rapport EURO PERISTAT de l’Inserm tout juste publié. Pourtant, ce n’est pas la qualité de la médecine qui est en cause, mais « une surestimation des chiffres français par rapport à ceux des autres pays », indique l’Académie de médecine.
En queue du peloton européen
Dans l’Hexagone, 40 à 50 % des enfants morts nés seraient attribuables à des interruptions médicales de grossesse au-delà de vingt-deux semaines d’aménorrhée et, surtout, de 28 SA, délai plus élevé que dans les autres pays. La France est le seul pays d’Europe, avec Chypre, à ne pas disposer de bulletin de naissance indiquant l’âge gestationnel des nouveaux nés et leur poids. Un état de fait contre lequel s’insurge le Collège national des Gynécologues et Obstétriciens français.
Par ailleurs, la France ne fait pas mieux sur les autres indicateurs de périnatalité. La mortalité néonatale est de 2,3 pour 1?000 naissances, ce qui la place au 17e rang européen. La prématurité est de 6,6 % des naissances (10e rang, en légère hausse par rapport à 2003). Les grossesses gémellaires représentent 17,4 pour 1000 femmes venant d’accoucher (en augmentation par rapport à 2003, sans doute du fait de l’augmentation de l’âge maternel) et la mortalité maternelle est de 8,4 pour
100 000naissances, alors qu’elle fluctue de 0 à 25 pour 100 000 naissances en Europe. Seul indicateur positif pour la France : un taux de césarienne bas, de 21 % (6e pays à avoir le taux le plus bas).
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