L'Anses recommande de mettre en place "une surveillance nationale" pour évaluer "l'exposition chronique" de la population aux pesticides. L'exposition de la population à ces produits présents dans l'air ambiant est "difficile à estimer" et devrait être mieux documentée, a estimé l'Agence nationale de sécurité sanitaire.
La connaissance des niveaux de contamination en pesticides dans l'air est "partielle et hétérogène", alors que "des études épidémiologiques mettent en évidence des associations entre des expositions aux pesticides et différentes pathologies chroniques", note l'Anses dans cet avis. Les expositions alimentaires à ces substances sont "de mieux en mieux connues", mais la contamination de l'air et ainsi les risques d'inhalation ou d'exposition par voie cutanée beaucoup moins évoque l'Agence.
Substances chimiques entrant dans la composition de produits phytopharmaceutiques, biocides, médicaments vétérinaires et antiparasitaires à usage humain… En croisant la probabilité de présence de ces substances dans l'air et leur danger potentiel, l'Agence a identifié 90 substances "hautement prioritaires" ou "prioritaires" et préconise qu'elles fassent l'objet d'une campagne de mesures pendant un an.
Certains de ces produits sont considérés d'emblée comme présents dans l'air et devant être surveillés à plus long terme dans le cadre d'une "stratégie de surveillance nationale à mettre en œuvre ultérieurement". Parmi eux notamment le fipronil, à l'origine l'été dernier d'une crise liée à la découverte d'œufs contaminés par l'insecticide dans plusieurs pays européens, ou encore le lindane, substance "persistante" pourtant interdite pour les usages agricoles en France depuis 1998. La campagne de mesures doit en revanche permettre pour d'autres substances dont la présence dans l'air n'est pas aussi certaine d'évaluer la pertinence de leur surveillance à plus long terme, comme le glyphosate.
Cette campagne de mesures devrait être conduite par l'Institut national de l'environnement industriel et des risques (Ineris) et les associations agréées de surveillance de la qualité de l'air (AASQA), a précisé l'Anses.
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