À l'ASCO, on peine à optimiser les associations d'immunothérapies

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Publié le 05/06/2018

En cancérologie, le champ de l'immunothérapie s'est énormément développée ces 7 dernières années. Les anticorps anti-CTLA-4 - ipilimumab, anti-PD1 - nivolumab puis pembrolizumab, puis la combinaison ipilimumab-nivolumab et encore l'utilisation de virus oncolytiques… ont été à l'origine de nombreuses études dans différents types de cancers. L'association d'inhibiteurs de tyrosine kinase, dabrafenib et trametinib qui a fait l'objet d'essais thérapeutiques, a été également approuvée il y a peu pour le traitement du mélanome porteur de la mutation BRAF V600. Cette thématique concernant l'immnuno-oncologie et ses différentes associations fut abordée le 1er juin dernier au Congrès de l'ASCO qui s'est tenu à Chicago, aux États-Unis.

Le Pr Alexander M. Eggermont, directeur général de l'Institut Gustave Roussy, a passé en revue les principaux traitements aujourd'hui utilisés en immuno-oncologie. Il a insisté sur le fait que l'association de thérapies n'apporte pas toujours de résultats probants. Ainsi, la combinaison dacarbazine + ipilimumab chez des patients souffrant d'un mélanome à un stade avancé s'avère moins efficace que l'ipilimumab en monothérapie.

Difficile de faire mieux

Pour le Pr Eggermont : « une monothérapie avec des agents anti-PD-1 a montré de tels bénéfices dans le mélanome, qu'il sera difficile de montrer qu'en associant une autre molécule, nous parviendrons à un résultat significativement meilleur ». Une légère augmentation de la survie globale a été observée par l'association nivolumab-ipilimumab par rapport au nivolumab seul. Plus récemment, des agents anti-PD1 combinés avec des inhibiteurs de l'indoleamine 2,3-dioxygenase (IDO) ont montré des résultats prometteurs. « Cela sera-t-il suffisant pour être plus efficace que l'anti-PD1 seul ? J’en doute », conclut le Pr Eggermont.


Source : lequotidiendumedecin.fr