En novembre dernier, l’Europe à travers l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) avait jugé « improbable » le risque cancérigène du glysophate, utilisé dans les pesticides et notamment le Roundup. Une décision qui avait étonné alors que quelques mois plus tôt le Centre international pour le Cancer (CIRC), organisation de l’OMS, l’avait déclaré comme cancérogène « probable » pour l’homme.
À la suite de cette décision, les critiques, des scientifiques notamment, avaient donc plu à l’encontre de l’autorité européenne. 96 scientifiques du monde entier lui avaient notamment adressé une lettre ouverte. La Commission européenne avait donc demandé à l’agence de s’expliquer.
Aujourd’hui l’EFSA se défend. "J'espère que cette lettre parvient en partie à clarifier tout doute que vous pouvez avoir sur la procédure suivie par l'EFSA dans son évaluation du glyphosate ou sur notre engagement d'assurer que la procédure est aussi ouverte et transparente que possible", écrit l'EFSA dans un courrier rendu public mercredi. Elle explique que les deux études (du CIRC et de l’EFSA) ne doivent "pas être comparées", celle du CIRC étant "une première évaluation", et celle de l'EFSA une "évaluation exhaustive du risque". Le glyphosate n'est pas la première substance chimique à ne pas finir sous la même classification dans les deux agences, souligne l'instance. Cette dernière se concentre notamment sur l'agent actif, comme requis par la législation européenne, et non sur le mélange qui compose le pesticide. L'agence européenne invite toutefois ses confrères du CIRC à une rencontre "début 2016" pour échanger sur les éléments et les méthodologies utilisés dans les différents rapports.
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