Que faire pour améliorer l’accès aux soins ophtalmologiques ? A la demande de la ministre de la Santé, Dominique Voynet, désormais inspectrice générale des affaires sociales, a consulté les acteurs de la filière visuelle en France, et lui a remis une trentaine de propositions pour faciliter l'accès aux soins. Le ministère souhaitant "réduire de moitié le délai moyen constaté" pour l’accès à ce type de soins d'ici à 2017.
Seules des "mesures fortes", qui "ne porteront leurs fruits que dans le temps", permettront de remédier à la situation, prévient d'emblée le Dr Voynet.
Parmi les pistes avancées figure le développement de la délégation de tâches aux orthoptistes, déjà expérimentée. En novembre, Marisol Touraine avait annoncé la généralisation d'un dispositif testé depuis 2013 dans les Pays de la Loire pour la prescription de lunettes dans lequel l'orthoptiste réalise le bilan visuel du patient. L'ophtalmo ne se chargeant plus que de la prescription, il a ainsi plus de temps à consacrer aux pathologies complexes. Résultat, les délais d'attente sont tombés à une dizaine de jours, contre douze mois auparavant, s'était félicitée la ministre.
L’inspectrice souhaite aller plus loin et non seulement autoriser les orthoptistes libéraux à faire des bilans visuels qu'ils télétransmettront à l'ophtalmo, de leur "reconnaître le droit de prescrire du matériel de rééducation orthoptique" ou encore d'ouvrir davantage de places de formation à cette discipline pratiquée par un peu moins de 4.000 personnes. Autre piste: les opticiens, habilités à renouveler des lunettes et à les adapter sous certaines conditions, pourraient voir cette mesure élargie aux lentilles.
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