Si l’allergie aux drogues et stupéfiants est rarement rapportée dans la littérature, en raison du caractère illicite de leur utilisation, on assiste néanmoins ces dernières années, selon le Dr Didier Ebo (université d’Anvers), à une hausse considérable des allergies à Cannabis sativa (chanvre indien). Ce type d’allergie a d’ailleurs fait l’objet, voici deux ans, d’une mise au point dans la Revue française d’allergologie.
Signes respiratoires et cutanés
Les symptômes peuvent être respiratoires à type de rhinoconjonctivite ou d’asthme pouvant parfois être grave. Les signes peuvent être cutanés à type d’urticaire et d’angio-œdème par suite du contact de la plante avec la peau ou les muqueuses des lèvres et des paupières. Des cas de poussée d’une dermatite atopique pré-existante lors de l’exposition au cannabis ont été observés. Ainsi que des anaphylaxies consécutives à l’ingestion de graines de cannabis. Enfin, l’exposition au pollen de cannabis pourrait être à l’origine de rhinoconjonctivites ou d’asthme polliniques.
Le Réseau national de surveillance aérologique révèle, en effet, en France, la présence de pollen de cannabis de la fin juillet à la mi-août dans les régions d’Aix-en Provence, Grenoble, Bourgoin, Mâcon, le Roussillon et Strasbourg ainsi qu’en octobre à Ajaccio. Le diagnostic de cette allergie repose sur l’histoire du patient, des tests cutanés un dosage d’anticorps IgE spécifiques et des tests d’activation de basophiles. Le Can s 3, protéine de transfert lipidique serait l’allergène en cause en Europe. Enfin, en cas d’allergie au cannabis, l’étude
d’une réaction croisée avec une allergie alimentaire d’origine végétale, le tabac et le latex naturel, s’impose.
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