Pour les experts américains, pas besoin de mettre en place un dépistage des carences en vitamine D. "Les indications cliniques actuelles sont insuffisantes pour évaluer les bienfaits d'un dépistage pour tous par rapport aux effets néfastes d'une carence en vitamine D chez des adultes sans symptôme", a conclu mardi l’USPSTF (United States Preventive Services Task Force), qui est composé d'experts indépendants.
Certes, le rapport convient que plusieurs études indiquent que de bas niveaux de vitamine D pourraient accroître le risque de fractures, de pathologies cardiaques, de cancer colorectal, de diabète, de dépression et de mortalité. Mais les scientifiques n'ont pas trouvé de lien direct indiquant qu'un test universel pour déterminer le taux de vitamine D dans le sang réduirait ces risques. Le comité a estimé que de tels tests de dépistage devraient donc être décidés au cas pas cas.
Dans un rapport publié en 2010, l'Institut américain de médecine concluait déjà que, même si la vitamine D est essentielle pour la santé osseuse, rien ne permettait de dire qu'une carence pouvait provoquer une pathologie. En France un avis de la Haute Autorité de Santé (HAS) avait aussi conclu, il y a un an, dans le même sens.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation