Les trois épisodes de canicule intenses observés en 2022 ont été à l'origine d'un excès de mortalité, à l’échelle nationale, estimé à 2 816 décès, soit une surmortalité relative de +16,7 %, vient d'indiquer Santé publique France qui précise que « l’été 2022 est le 2è été le plus chaud depuis 1900 et a eu un impact sanitaire important ».
Durant la période de surveillance particulière mise en place entre le 1er juin et le 15 septembre, plus de 20 000 recours aux soins (passages aux Urgences, consultations de SOS Médecins) ont été recensés pour l’indicateur sanitaire « iCanicule » (regroupant hyperthermies, déshydratations et hyponatrémies). Sur les 17 000 passages aux urgences, 10 000 hospitalisations ont été enregistrées. Dans plus de la moitié des cas, les patients admis aux Urgences avaient plus de 75 ans. Ces patients âgés ont représenté près d'1/3 des consultations SOS Médecins.
En termes de mortalité, on a enregistré 2 272 décès en excès chez les plus de 75 ans. Par ailleurs, les régions les plus touchées par ces épisodes de canicule ont été Auvergne-Rhône-Alpes (+ 473 décès), Nouvelle Aquitaine (+ 436 décès), Occitanie (+ 509 décès) et Provence-Alpes-Côte-D’azur (+ 316 décès).
Les fortes chaleurs ne sont pas seules responsables
Face à toutes ces données, l'agence tient cependant à préciser que « les estimations calculées correspondent à des décès en excès constatés pendant les canicules et dans les départements concernés, mais ne peuvent pas être uniquement attribuables à la chaleur ». Ces trois épisodes de canicules ont été concomitants à l'épidémie de Covid. Ainsi, dans les départements concernés par les épisodes de canicules, on a comptabilisé 894 décès liés à l’épidémie de Covid-19 à l’hôpital et dans les établissements médico-sociaux (aussi surtout des personnes de plus de 75 ans).
Au total, durant toute la période de surveillance estivale 2022, 10 420 décès en excès toutes causes (+ 6,1 %) ont été estimés en France métropolitaine. Si une part de cet excès de mortalité est due à de fortes chaleurs, d'autres travaux sont conduits par Santé publique France pour déterminer précisément les causes de ces excès de mortalité.
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