Au terme d'un débat intense, les députés ont adopté dans la nuit de jeudi à vendredi, par 30 voix contre 28, l' interdiction des insecticides néonicotinoïdes, à partir de septembre 2018. La ministre de l'Ecologie Ségolène Royal et les ONG de défense de l'environnement ont exprimé vendredi leur satisfaction après le vote des députés. "Les insecticides de la famille des néonicotinoïdes ont un effet sur le système nerveux des abeilles et de récentes études scientifiques révèlent un effet possible sur le développement cérébral des êtres humains", rappelle-la première: "Nous connaissons ces effets et il faut avoir le courage d'appliquer le principe de précaution", ajoute-t-elle.
L'ONG Générations futures s'est félicitée de l'adoption d'une "interdiction claire, sans dérogations" et de "l'accent mis sur la recherche de solutions non chimiques et l'agronomie". Un vote également salué par la Fondation Hulot, qui prévient qu'elle restera "mobilisée pour que cette interdiction soit maintenue jusqu'à l'adoption finale de la loi". En revanche, l'association Agir pour l'environnement a regretté que les parlementaires aient aussi décidé le report de l'interdiction de 2017 à septembre 2018. Le projet de loi sur la biodiversité doit de fait repartir au Sénat avant de revenir à l'Assemblée nationale.
Pour sa part, dans une démarche inhabituelle, le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll avait envoyé aux députés avant le vote une lettre pour les appeler à ne pas faire de telles "interdictions brutales" au seul niveau français, par souci notamment d'éviter les "distorsions" de concurrence avec les autres agriculteurs européens.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation