L’Anses ne met pas en évidence de risque pour la santé des enfants pour quatre substituts des phtalates. C’est ce que révèle les résultats de l’expertise de l’agence sur les risques sanitaires possibles suite à l’exposition orale de plusieurs substances chimiques présentent dans les jouets et équipements en matière plastique qui peuvent être mis en bouche par des enfants de moins de 3 ans.
L’expertise s’est concentrée sur 5 substituts
Plusieurs études axées sur l’observation des comportements des enfants de 0 à 36 mois montrent que le plastique reste le matériau le plus souvent mis en bouche, suivi par les textiles. Or, la grande majorité des jouets vendus en France sont en matière plastiques et les plastifiants les plus utilisés pour les jouets sont les phtalates.
Suite à l’interdiction de certains d’entre eux jugés toxiques et utilisés dans les jouets, l’Anses s’est autosaisie afin d’estimer les risques pour la santé associés aux substituts de ces substances que l’on retrouve dans les jouets destinés aux enfants de moins de 3 ans.
L’expertise s’est concentrée sur 5 substituts et pour 4 d’entre eux, les résultats ne mettent pas de risques en évidence au vu des connaissances actuellement disponibles (DINCH, DEHTP, ATBC et TXIB). En revanche pour le DIOP, l’évaluation n’a pu être conduite par manque de données. L’agence recommande donc de ne pas l’utiliser dans les jouets et équipements tant que l’on n’a pas acquis des connaissances sur sa toxicité.
Par ailleurs, l’agence préconise que l’évaluation des risques liés à des produits présents dans les jouets, et surtout lorsqu’il s’agit de substances nouvelles, soit conduite avant leur mise sur le marché. Des essais de migration permettront d’évaluer l’exposition des enfants pour voie orale. Elle rappelle également l’importance des contrôles au niveau de la filière des jouets suite à la découverte de produits interdits dans certains d commercialisés en Europe. Ceci devrait éviter que des jouets non conformes à la réglementation se retrouvent sur le marché français.
De même, l’agence va bientôt se lancer dans l’évaluation des risques sanitaires liés à l’exposition des enfants à certains phtalates classés comme étant toxiques pour la reproduction. Ces travaux prendront en compte plusieurs voies d’exposition comme l’air, la poussière, l’alimentation ou des articles de consommation.
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