"Il faudra 10 à 20 ans pour que nous puissions espérer éliminer l'hépatite B", a déclaré le Dr Gottfried Hirnschall, directeur du département VIH/SIDA à l'Organisation mondiale de la santé. Jeudi, l’OMS publiait les premières lignes directrices sur le traitement de la maladie qui tue 650 000 personnes par an dans le monde.
L’OMS a recommandé d'accroître le dépistage et l'accès aux traitements. Beaucoup des personnes infectées ne savent pas qu'elles sont porteuses du virus du fait de l'absence de symptômes, a expliqué le chef du Programme mondial contre l'hépatite à l'OMS, Stefan Wiktor. Il a également pointé le nombre insuffisants de laboratoires capables de faire les tests de dépistages ou encore les difficultés d'accès aux traitements. "Nous disposons des instruments (...). Nous avons juste besoin d'agir", a-t-il dit. L'OMS recommande l'utilisation de deux médicaments sûrs et très efficaces, le ténofovir ou l'entécavir, pour le traitement de la maladie. Ces deux médicaments, qui doivent être souvent pris toute la vie, sont déjà disponibles dans de nombreux pays sous forme de médicaments génériques et ils sont relativement peu coûteux, parfois pas plus de 5 dollars par personne et par mois, selon l'OMS.
L'OMS recommande aussi un contrôle régulier des patients pour évaluer si le traitement marche et pour le dépistage précoce du cancer du foie. Les experts appellent aussi à traiter en priorité ceux qui ont une cirrhose.
L'OMS souligne aussi l'importance de la prévention et recommande de vacciner tous les enfants contre l'hépatite B, en administrant la première dose à la naissance. Moins de 50% des nouveaux-nés bénéficient de cette première dose actuellement.
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