Selon le dernier bilan publié par le ministère de la Santé malgache, 449 cas de peste et 48 décès ont été répertoriés sur l'ensemble de la Grande île, dont 239 cas et 21 morts dans la seule capitale.
La "saison" annuelle de la peste s'est déclarée fin août dans le centre du pays. L'actuelle épidémie a débuté avec une personne contaminée à Ankazobe (centre), morte dans un taxi-brousse à Moramanga (est). En chemin, elle a infecté deux passagers décédés ensuite à Tamatave (est), qui n'avait pas connu la peste depuis un siècle…Depuis, la maladie s'est rapidement propagée dans 18 des 22 régions et notamment, nouveauté par rapport aux années précédentes, à Antananarivo. L'arrivée de la peste y a provoqué des mouvements de panique, avec ruées sur les masques de protection et les antibiotiques. Au point d'y provoquer des pénuries dans la plupart des pharmacies.
Le principal défi auquel est confronté le gouvernement est d'enrayer coûte que coûte la propagation de la maladie. Mardi, le président Hery Rajaonarimampianina a proclamé la mobilisation générale contre la peste. "On est dans une guerre", a-t-il lancé lors d'une visite de terrain à Antananarivo. Dans la capitale, les autorités ont multiplié les mesures de prévention. Fermeture de l'université et des écoles pour désinfection, contrôles dans les gares routières et suspension, sur le papier du moins, des réunions publiques.
Appelée à la rescousse, l'OMS a livré 1,2 million de doses d'antibiotiques, capables de protéger jusqu'à 100 000 personnes, et des lots de masques et autres produits pour la désinfection. L'agence onusienne et la Croix-Rouge ont également formé en urgence des centaines de volontaires chargés de l'information et de la prévention auprès des populations. Mais malgré tous ces efforts, la peste continue à faire des victimes. "Nous ne pouvons pas dire de façon claire que l'épidémie est sous contrôle", a reconnu mardi devant la presse la représentante de l'OMS à Madagascar, Charlotte Faty Ndiaye.
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