Depuis quelques années, la prescription des β-bloquants chez le coronarien soulève quelques questions. Ils avaient été préconisés il y a 40 ans sur la base d'études prouvant leur impact sur la mortalité des patients ne bénéficiant ni d'angioplasties, ni de statines, ni d'IEC. Mais depuis, le profil des patients, les traitements et le pronostic ont été profondément modifiés, et des études essentiellement observationnelles plus récentes remettent en cause l’intérêt des β-bloquants. Ainsi, dans le registre français FAST-MI, si les β-bloquants prescrits précocement après un SCA sans altération de la FEVG réduisent la mortalité à un mois, leur impact diminue au fil du temps et à cinq ans, le taux de survie devient identique à ceux qui les ont arrêtés. Même constatation dans le registre Reach. Dans une étude de cohorte anglaise publiée en juin 2017, chez 180 000 patients en post-SCA sans insuffisance cardiaque ni dysfonction systolique, la mortalité à un an est identique, qu'ils aient ou non reçu un β-bloquant au long cours. « Ce qui ne remet pas en cause leur place à la phase aigüe, et on peut envisager de les maintenir pendant un an mais ils n'ont pas d'intérêt au long cours si la FEVG est conservée et en l'absence d'indications pour un autre motif », conclut le Pr Françoise Leclerc (Montpellier). Chez le coronarien stable, le BASIC n'est plus systématique non plus et doit être réservé aux patients symptomatiques.
Maladie coronaire : du BASIC au ASIC ?
Publié le 09/02/2018
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Sténose
Crédit photo : VOISIN/PHANIE
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Source : lequotidiendumedecin.fr
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