Entre Roche et les autorités sanitaires, le bras de fer continue sur l’Avastin. Le groupe pharmaceutique a "réaffirmé son opposition" à l'utilisation de son médicament anti-cancéreux Avastin® dans le cadre d'une recommandation temporaire d'utilisation (RTU) pour le traitement de la DMLA. Roche "réitère son opposition à une telle mise en place alors que plusieurs alternatives thérapeutiques dûment autorisées sont disponibles dans la DMLA", déclare le groupe dans un communiqué. L'entreprise souligne qu'Avastin® (bevacizumab) "n'est autorisé dans aucun pays au monde pour un usage ophtalmique" et déclare qu'il "ne saurait assumer la responsabilité de la mise en place et du suivi d'un usage d'Avastin qu'il ne recommande pas".
Le groupe Roche ajoute toutefois qu'il "ne s'opposerait pas à une éventuelle RTU édictée et mise en oeuvre sous la seule responsabilité de l'ANSM" (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé), sans (son) intervention ni aucune nouvelle obligation mise à sa charge". Le 19 mars dernier, la Commission d'évaluation initiale du rapport bénéfice/risque des produits de santé a rendu un avis favorable à l'utilisation de l'Avastin® pour la DMLA dans sa forme néovasculaire dans le cadre d'une RTU. Dans un communiqué diffusé lundi, l’ANSM rappelle cependant que "selon les dispositions du Code de la santé publique, la mise en oeuvre d'une RTU et le suivi des patients inclus dans ce dispositif incombent au titulaire de l'autorisation de mise sur le marché (AMM)."
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