L’accident vasculaire cérébral est un accident fréquent qui peut être à la fois hyperaigu, impliquant la nécessité d’avoir accès très vite au plateau de soins. Pour autant, comme l’explique le Pr Didier Leys, neurologue au CHU de Lille, les pathologies cardio- et neurovasculaires, deviennent aussi des maladies chroniques. Notamment avec les effets bénéfiques des traitements et une meilleure prévention. Pour autant, la persistance des séquelles est parfois lourde, car elles peuvent évoluer négativement et sont soumises à des récidives et à de multiples complications. L’importance de la prise en charge cardiologique dans le parcours de soins des patients victimes d’AVC doit être réussie en amont et en aval. Comme le souligne le Dr Claude Kouakam, cardiologue au CHU de Lille, la prévention primaire, secondaire, le bilan fait à l’hôpital après l’accident pour dépister une fibrillation auriculaire et la sortie de l’hôpital doivent être sécurisés.
Les pouvoirs publics au front
La prise en charge de l’AVC serait une des principales priorités des agences régionales de santé. La région Nord-Pas de Calais Picardie a atteint un niveau satisfaisant dans l’accès aux soins et aux plateaux techniques. Dans le Nord-Pas de Calais, les points forts sont les filières d’amont en phase aiguë et initiale. Le Dr Cécile Guitard (ARS Nord Pas de Calais Picardie) reconnaît toutefois que des progrès sont à réaliser dans la filière aval. Un plan Parcœur a été lancé en février 2016. Il faudra selon les responsables de l’ARS rééquilibrer les pratiques des deux régions NPDC et Picardie. La région peut s’appuyer sur un registre de la population de Lille très utile pour comprendre la réalité et les enjeux. Ce travail de registre est réalisé en association entre le CHU de Lille et l’Institut Pasteur.
Urgence
Il reste également à mobiliser en permanence les citoyens. L’appel au 15 doit être immédiat s’il y a soupçon d’AVC, selon le Dr Patrick Goldstein (Samu 59). France AVC appuie ces initiatives en recommandant pour autant aux patients de faire preuve de patience, persévérance et prudence dans ce qu’il convient d’appeler un "tsunami" quand apparaît un AVC. Reste à savoir pour quelle raison les pouvoirs publics ne déclenchent pas un nouveau plan AVC qui avec plus de 130 millions d’euros avait nettement amélioré la situation. Les développements d’unités cardio-vasculaires, de télé-AVC, de capacité à mobiliser les soignants dans les techniques de thrombolise et thrombectomie appellent des moyens, de la formation et de la mobilisation.
Dans la cholécystite, la chirurgie reste préférable chez les sujets âgés
Escmid 2025: de nouvelles options dans l’arsenal contre la gonorrhée et le Staphylococcus aureus
Yannick Neuder lance un plan de lutte contre la désinformation en santé
Dès 60 ans, la perte de l’odorat est associée à une hausse de la mortalité