Le cancer de la prostate est le premier cancer chez l’homme (54 000 nouveaux cas/an) et le troisième cancer en termes de mortalité avec 8 893 décès/an. En 2008, la prévalence partielle de survie à 5 ans était de 265 000 patients en France. Elle est passée aujourd’hui à 10 ans pour près de 402 500 patients, faisant de la qualité de vie des patients une réelle exigence.
Intimité
Une étude menée avec quatre associations européennes dont l’ANAMACAP pour la France, auprès de de 765 patients, 335 aidants dans dix pays d’Europe et auprès de 400 professionnels de santé interrogés au Royaume-Uni, en France, en Allemagne, en Espagne et en Italie montre que la qualité de vie occupe une place prépondérante pour les malades. Dans les préoccupations des patients, viennent en priorité les relations de couple avec la perte de l’intimité avec leur partenaire (54 %) et la sensation d’être malade (41 %). L’issue fatale de leur maladie ne préoccuperait que 36 % d’entre eux. Le retentissement de la maladie débute dès l’annonce du diagnostic et il a un impact émotionnel particulièrement fort en particulier chez les patients dont le cancer est métastasé. 66 % des patients européens qui ressentent l’impact négatif de la maladie l’associent à un manque d’énergie et une sensation de fatigue. Ce chiffre atteint 83 % lorsque le patient est traité et 93 % lorsque le cancer est à un stade métastasé. L’entourage du patient est assez présent dans la décision thérapeutique. 63 % des membres de la famille sont présents dont près de 40 % de façon déterminante et 56 % ont une influence sur le choix du traitement. Pourtant, pour ce qui concerne sa vie quotidienne, le patient semble rester isolé par sa maladie. Ainsi dans 60 % des cas leur partenaire se dit désireux d’aborder le problème de l’intimité alors que seulement 38 % des patients se sentent prêts à aborder le sujet.
Décalage
Il existe un décalage de perception entre les professionnels de santé et les patients atteints de cancer de la prostate. Ainsi, 83 % des médecins pensent que la mort prématurée reste la préoccupation essentielle des malades alors que ces derniers ne sont que 36 % à se dire préoccupés par une issue fatale de la maladie. De la même manière, alors que 92 % des professionnels de santé disent conseiller les patients de manière proactive, seuls 14 % des patients disent que leurs médecins les conseillent sur les moyens d’améliorer leur bien-être physique et psychologique. Les médecins se disent d’ailleurs démunis face à ce problème. Seulement 9 % d’entre eux en Espagne et 22 % en Allemagne déclarent avoir les ressources suffisantes pour aborder les problèmes de qualité de vie des patients et souhaitent, en parfait consensus avec les associations de patients, pouvoir disposer d’outils de mesure afin de permettre aux professionnels de santé de mieux s’impliquer dans la prise en charge du cancer.
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