Le progrès fait rage. Et bouscule toutes les certitudes. Les avancées en oncologie, présentées à la dernière édition de l'Asco témoignent de l'obsolescence accélérée des modèles. La pharma peut-elle échapper au phénomène observé dans l'industrie du téléphone portable où l’arrivée des smartphones a redistribué en profondeur les parts de marché des fabricants ? D'autant que la médecine n'échappe pas au phénomène de mode. Un concept chasse l’autre ou presque. Le développement d’un médicament relève au départ d’un marathon et se termine au final comme un sprint.
Retour il y a vingt ans, c’est-à-dire en médecine un siècle, les thérapies ciblées étaient désignées comme l’arme absolue. La révolution annoncée a certes « changé la vie » mais pour un nombre limité de patients. Aujourd’hui, le discours est plus modeste. Avec la médecine personnalisée, on prolonge l’espérance de vie des patients, mais on ne les guérit pas, explique en substance le Pr Christophe Le Tourneau (Institut Curie). Avec une quarantaine de molécules disponibles ou en développement, l'innovation en oncologie n’est donc pas en panne. D’autant qu’un nouveau concept, l’immunothérapie, enflamme les spécialistes. Après le mélanome, la pertinence de cette nouvelle classe thérapeutique est validée dans le cancer du poumon. Les patients seront bien sûr les premiers bénéficiaires de ces nouveaux médicaments. Mais quel en sera le coût pour les organismes de protection sociale ? D’autant que ces molécules ne devraient pas être prescrites seules mais en association. Les prix flambent. Dans le même temps, le cycle de vie des médicaments est de plus en plus court. Les résultats d’une étude jettent aux oubliettes un produit qui pourtant n’avait pas démérité. Comment élaborer un business modèle installé dans la durée ? Résultat, la concurrence tire peu les prix vers le bas. Car la menace désormais vient moins d’un me-too que d’une révolution conceptuelle qui rebat dans l’instant les cartes. Le laboratoire Roche domine encore largement le marché mondial de la cancérologie grâce à des médicaments novateurs dans les thérapies ciblées. Mais BMS en immunothérapie joue la course en tête… pour l’instant. Quel sera alors le prochain Apple en oncologie ? En tout état de cause, le challenger ne devrait pas venir de Corée ou de Chine. Pour combien de temps ?
Retour il y a vingt ans, c’est-à-dire en médecine un siècle, les thérapies ciblées étaient désignées comme l’arme absolue. La révolution annoncée a certes « changé la vie » mais pour un nombre limité de patients. Aujourd’hui, le discours est plus modeste. Avec la médecine personnalisée, on prolonge l’espérance de vie des patients, mais on ne les guérit pas, explique en substance le Pr Christophe Le Tourneau (Institut Curie). Avec une quarantaine de molécules disponibles ou en développement, l'innovation en oncologie n’est donc pas en panne. D’autant qu’un nouveau concept, l’immunothérapie, enflamme les spécialistes. Après le mélanome, la pertinence de cette nouvelle classe thérapeutique est validée dans le cancer du poumon. Les patients seront bien sûr les premiers bénéficiaires de ces nouveaux médicaments. Mais quel en sera le coût pour les organismes de protection sociale ? D’autant que ces molécules ne devraient pas être prescrites seules mais en association. Les prix flambent. Dans le même temps, le cycle de vie des médicaments est de plus en plus court. Les résultats d’une étude jettent aux oubliettes un produit qui pourtant n’avait pas démérité. Comment élaborer un business modèle installé dans la durée ? Résultat, la concurrence tire peu les prix vers le bas. Car la menace désormais vient moins d’un me-too que d’une révolution conceptuelle qui rebat dans l’instant les cartes. Le laboratoire Roche domine encore largement le marché mondial de la cancérologie grâce à des médicaments novateurs dans les thérapies ciblées. Mais BMS en immunothérapie joue la course en tête… pour l’instant. Quel sera alors le prochain Apple en oncologie ? En tout état de cause, le challenger ne devrait pas venir de Corée ou de Chine. Pour combien de temps ?
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