« Aujourd'hui, l'avantage est aux prothèses lisses, mais nous n'interdisons pas pour l'instant la pose des prothèses texturées », a indiqué Agnès Buzyn sur France Inter, quelques heures avant son passage sur France 2 dans l'émission Cash Investigation. Poussée par la journaliste Elise Lucet, la ministre de la Santé reconnaissait une zone d'ombre et un manque de régulation des dispositifs médicaux. Le documentaire de France 2 du mardi 27 novembre venait d'expliquer comment les autorités anglaises ont suspendu récemment l'utilisation de prothèses mammaires texturées suite à une campagne de femmes victimes sur les réseaux sociaux. La France, selon les journalistes, traîne des pieds depuis 2015. L'ANSM qui vient seulement de lancer une enquête publique ne jouerait pas son rôle de police sanitaire. Le comité d'experts qui avait été alors constitué à l'époque ne s'est pas réuni pendant trois ans (février 2018). Une fois de plus, les pouvoirs publics semblent en décalage par rapport à la réalité. Le Pr Lantieri, chirurgien à l'HEGP, un des membres du comité, dénonce l'absence de réaction des autorités qui n'ont pas encore suspendu les prothèses texturées : « En 2015, c'était une erreur. En 2018, c'est une faute. » La ministre en tout cas reste droit dans ses bottes : « Vous voulez dire que le ministère réagit en panique ? Ce n'est pas le cas. Le risque pour des porteuses d'implants d'avoir un lymphome est très rare. Sur 50 cas, c'est très difficile de faire une analyse statistique. » Hasard du calendrier, la semaine dernière, l'ANSM a publié une note recommandant aux professionnels de santé d’utiliser de préférence des implants mammaires à enveloppe lisse.
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