En dépit de sa reconnaissance actée par les pouvoirs publics, le secteur des dispositifs médicaux risque à court terme de ne plus pouvoir fonctionner de façon durable. C’est en résumé le message qu’a tenu Stéphane Régnault, président du Snitem lors de l’assemblée générale annuelle du 22 juin dernier.
L’état du secteur hexagonal est-il si alarmant ? Nombre d’entreprises du secteur, explique Stéphane Régnault, risquent à court terme de fermer si les blocages demeurent. Premier constat, les prix sont toujours orientés à la baisse, alors que les coûts de production le sont structurellement à la hausse. Le secteur n’est pas seulement contraint financièrement, avec un Ondam à 1,75 %. Il est étranglé par les réglementations nationales et européennes. Par exemple, les délais d’inscription à la LPP sont anormalement longs. La réduction des groupes homogènes de séjour entraîne mécaniquement la baisse des appels d’offre pour les achats hospitaliers.
La recommandation principale émise par le Snitem est de mettre fin à « un système de régulation global et purement financier ». En revanche, à la place il devrait exister plusieurs systèmes de régulation adaptés aux spécificités de chaque secteur du DM.
Et enfin Stéphane Régnault d’alerter : « Le système de santé français est connu et reconnu. Mais sincèrement son aura et sa réputation sont en chute. Les innovations viennent dorénavant des Etats-Unis. Il faut que les industriels et les soignants puissent de nouveau travailler ensemble et se développer dans notre pays. » Cela serait le seul gage de réussite pour remettre en selle l’innovation dans notre pays.
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