Suite au courrier de l’ANSM et de l’INCa adressé aux oncologues le 15 février, l’Institut et l’Agence recommandent, à présent, à titre de précaution, d’éviter temporairement l’utilisation de docétaxel en cas de cancers du sein localisés et opérables.
En effet, plusieurs décès de patientes traitées par ce produit après avoir développé une entérocolite ont été signalés à l’ANSM dans un court laps de temps. Jeudi dernier, le Figaro évoquait des soupçons portés, non sur le princeps signé Sanofi mais sur un générique du groupe indien Accord. « En effet, la centrale d’achat d’UNICANCER a fait un appel d’offres pour les centres de lutte contre le cancer pour du docétaxel et le marché a été remporté par Accord pour la période du 1er février 2015 au 31 janvier 2017. Avant cela, du 1er février 2013 au 31 janvier 2015, le princeps, Taxotere (Sanofi), l'avait emporté », explique Luc Delporte, directeur d’UNICANCER achats. Apparemment, depuis le 1er février 2017, ce sont le princeps Taxotere et le générique d’Accord qui ont été retenus. Or, tous les centres passent par la centrale d’achat d’UNICANCER, excepté lorsqu’il s’agit d’achats ponctuels en cas de besoins particuliers des patients (notamment en cas d’allergies).
En attendant les résultats des investigations en cours, l’ANSM garantie l’approvisionnement en paclitaxel, alternative thérapeutique au docétaxel. L’Agence souligne cependant que leur préconisation ne concerne pas, à ce stade de l’enquête, l’usage du docétaxel dans ses autres indications thérapeutiques. La plus grande vigilance reste néanmoins de mise et chacune de ses indications doit être évaluée individuellement en informant les patients sur toutes les options possibles.
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