On prend les mêmes et on recommence. En janvier 2017 lors de ses vœux, Patrick Errard (photo), président du Leem, l’organisation des entreprises du médicament, regrettait les orientations politiques de Marisol Touraine et les efforts demandés à l’industrie pharmaceutique. Un an après, les vœux 2018 ne sont pas beaucoup plus positifs. Le Leem fondait pourtant de grands espoirs dans le candidat, puis le président Macron. « En entendant les déclarations du candidat Macron, l’ensemble des industriels ont eu comme idée, d’eux aussi, se mettre en marche (...) Et quand vint le programme, nous avons même imaginé à un moment se mettre au trot », rappelle-t-il. Pourtant, huit mois plus tard, Patrick Errard a quelque peu déchanté. « On continue à faire comme avant », estime le président du Leem. Il en veut notamment pour preuve le Plfss 2018, « copier-coller » des précédents, à la différence qu’il demande encore plus d’économies sur le médicament. Il fustige également « des mécanismes de régulation illisibles », l’ « instabilité réglementaire », ou encore l’absence de mesures pour alléger la fiscalité. Sur l’accès au marché, Patrick Errard évoque aussi un « parcours de haies, toujours plus hautes et compliquées à franchir ».
Pour le Leem, l’année à venir sera donc « décisive ». L'organisation patronale se fixe comme impératif de réussir le 8e Conseil stratégique des industries de santé (CSIS) programmé en mai. Pour les industries du médicament, ce rendez-vous doit être l’occasion de « réviser en profondeur les modalités de régulation du secteur ». Le Leem enjoint aussi le gouvernement à concocter un Budget de la Sécu « de rupture » et ambitieux. « Un Plfss qui ne modifierait pas son paradigme de fonctionnement en 2019 serait un échec pour le gouvernement », assène le patron du Leem. Le Leem fera un nouveau bilan dans un an, cette fois-ci sans Patrick Errard qui a annoncé qu'il quitterait la présidence à l’automne.
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