Brève

Le Leem souhaite voir appliquer les points du CSIS 2018 avant un nouveau CSIS en 2021

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Publié le 30/01/2020
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Crédit photo : S. Toubon

Les rapports entre le Leem et les pouvoirs publics, c'est comme les histoires d'amour avec des hauts et des bas. En ce moment c'est plutôt le creux de la vague. Le président du Leem, le syndicat des industries du médicament, Frédéric Collet lors de la présentation de ses voeux à la presse, attend toujours la nomination du nouveau président du CEPS pour renégocier le renouvellement de l'accord-cadre [qui constitue le cadre de référence de la fixation des prix des médicaments en France]. L'ancien président Maurice-Pierre Planel avait quitté ses fonctions au cœur de l'été 2019. Et depuis rien. Cela tombe mal au moment où le dialogue avec les pouvoirs publics a besoin d'être reconstruit. Sur ce point de la fixation des prix des médicaments, rouvrir des négociations conventionnelles est fondamental pour les fabricants "avant toute adoption de mesures unilatérales", explique le patron du Leem.

CSIS en panne ?

Surtout, ce dernier insiste sur l'importance d'achever les travaux du CSIS le plus rapidement possible, notamment "s'agissant des sujets d'accès à l'innovation, de transformation industrielle, d'attractivité de la recherche clinique, et de compétitivité économique". Avant même tout nouveau CSIS prévu par les deux têtes de l'exécutif en 2021. Outre les mesures d'attractivité fortes attendues par le Leem, ce dernier formule quatre grands enjeux autour de la garantie d'accès des patients à l'innovation dans les meilleurs délais [les délais d'accès au marché sont toujours de 500 jours] et la construction d'écosystèmes de recherche plus performants afin de rester dans la course au progrès thérapeutique [Plusieurs études replaceraient la France sur la première place européenne en termes d'attractivité industrielle]. Le soutien à l'emploi et la politique industrielle ainsi que le renforcement de la politique conventionnelle sont deux autres axes que le Leem prend à cœur. À l'heure post-crise des gilets jaunes et de la désertification des territoires dues à la désindustrialisation, les représentants de l'industrie pharma peuvent s'enorgueillir "d'être restés là où d'autres sont partis". De quoi mériter une aide des pouvoirs publics ?


Source : lequotidiendumedecin.fr