Une nouvelle méthode de délivrance d’une chimiothérapie d’induction, formulation liposomale associant une dose fixe de cytarabine et de daunorubicine (rapport molaire 5 :1) ou CPX-351, améliore la survie des patients âgés (>60 ans) à haut risque* présentant une leucémie myéloïde aiguë (LMA) et ayant subi une greffe allogénique de cellules souches hématopoïétiques, comparativement au traitement standard (administration de cytarabine pendant 7 jours suivi de 3 jours de daunorubicine, protocole 7+3). C’est l’enseignement de l’analyse en sous-groupe de l’essai de phase III randomisé, groupe contrôle, qui a inclus 309 patients âgés de 60 à 75 ans, 91 ont subi une greffe allogénique de cellules souches dont 52 ont reçu le CPX-351 en traitement d’induction versus 39 qui ont reçu le protocole 7+3. Les patients du groupe CPX-351 étaient plus nombreux à être en rémission que le groupe 7+3, 75 % versus 62 %, respectivement. Dans les 100 premiers jours suivant la greffe, la mortalité était réduite de 53 % dans le groupe CPX-351 versus le groupe 7+3.
Les médicaments actifs étaient semblables dans les trois groupes, la différence était dans le mode de délivrance : dans le protocole 7+3, les médicaments sont administrés l’un derrière l’autre, alors que dans le CPX-351, les chimiothérapies sont encapsulées et délivrées via un seul véhicule à des concentrations molaires fixes et synergiques. Pour le Dr Jeffrey E. Lancet, « cette formulation liposomale optimise la cytotoxicité des deux chimiothérapies ».
* Patients âgés de plus de 60 ans ayant développé une LMA suivant une première chimiothérapie, ou une LMA à la suite d’un syndrome myélodysplasique (SMD) ou une LMA avec un SMD en relation avec des anomalies cytogénétiques. D’après la communication du Dr Jeffrey E. Lancet, Tampa. Abstract 906. Au 58 e congrès de l’ASH, San Diego, Etats-Unis.
Dans la cholécystite, la chirurgie reste préférable chez les sujets âgés
Escmid 2025: de nouvelles options dans l’arsenal contre la gonorrhée et le Staphylococcus aureus
Yannick Neuder lance un plan de lutte contre la désinformation en santé
Dès 60 ans, la perte de l’odorat est associée à une hausse de la mortalité