« Je n'ai pas tout compris. Est-ce qu'on aura une licence avec au bout une formation de santé très large et qui permette une réorientation au-delà des trois ans ? De plus, si cela doit amener les étudiants quels qu'ils soient à sortir de l'enceinte unique du CHU, cette réforme de la formation devient un élément intéressant si en outre ces centres de formation sont élargis dans toute la diversité du monde de la santé au plus près de la proximité. Sur ce sujet, nous n'avons ni les locaux ni les moyens si le nombre d'étudiants vient à augmenter drastiquement. »
Elisabeth Hubert (Fnehad).
« Concernant le numerus clausus : nous serons très attentifs aux conséquences que pourra engendrer sa suppression. Augmenter le nombre de médecins à former oui, mais cela ne pourra se faire au détriment de la qualité de la formation. Si nous voulons nous en donner les moyens, il faudra commencer par augmenter nos capacités de formation qui sont actuellement saturées.La qualité de la formation passe aussi par une intégration pleine des étudiants hospitaliers au sein de l’équipe médicale du service afin qu’ils bénéficient de conditions d’apprentissage et de travail optimales, compatibles avec leurs bien-être. De plus, il ne suffit pas d’accompagner la prise de fonction managériale des professionnels de santé une fois qu’ils arrivent à un poste de responsabilité, mais surtout enseigner en amont le management dès la formation initiale et en aval lors de la formation continue des professionnels de santé. »
Thomas Lampietro, vice-président de l'Anemf.
« Voici que le plan Santé nous annonce une fin du numerus clausus pour la rentrée 2020 : plutôt que de réformer les études dans un ordre logique, le gouvernement assume de s'y prendre totalement à l'envers. Si le numerus clausus en soi ne veut plus dire grand-chose dans la France du 21 e siècle avec la reconnaissance mutuelle des diplômes européens et l'explosion de la demande (du fait de la démographie de la population et de la médicalisation de la société), le SNJMG craint que les facultés de médecine n'aient ni les moyens ni la volonté de prendre en charge les promotions de premières années sur tout un cursus. C'est pourquoi le SNJMG restera vigilant concernant toute proposition de sélection dissimulée (saucissonnée en plusieurs examens étalés dans le temps) sur des critères plus ou moins aléatoires, ne pouvant que favoriser le marché d'officines privées de préparation parallèle aux études et au final, amplifier la réplication sociale. »
Sayaka Oguchi, présidente du SNJMG.
Extraits tirés de communiqués de presse et de l'événement Contrepoint de la santé du 19 septembre 2018.
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