Les patients traités pour une infection à VIH présentent-ils un risque accru au CoVID-19 ? À ce jour, les données concernant cette population ne sont pas connues. En attendant les prochaines publications, la prise en charge des patients pour une infection à VIH connaît une nouvelle simplification et donc à terme une meilleure observance avec la mise sur le marché en France d'une bithérapie, Dovato® (laboratoire ViiV), association du dolutégravir et de la lamivudine. Ce traitement, en un seul comprimé et en prise unique peut être administré, c'est une première, chez les patients naïfs de tout de traitement. Dans cette indication, une ASMR IV a été accordée par la Commission de transparence. C'est la première fois qu'une ASMR de ce niveau est accordée dans cette pathologie depuis 2014, souligne-t-on chez ViiV, seul laboratoire spécialisé dans l'infection à VIH. Dovato® bénéficie également d'une AMM en cas de substitution avec une trithérapie. Cette mise à disposition repose sur les études de phase III randomisées en double aveugle GEMINI I et II en initiation de traitement et TANGO dans le switch. Les essais GEMINI I et II ont inclus plus de 1 400 adultes infectés par le VIH. L'association dolutagravir (DTG)+ lamivudine (3TC) a démontré sa non-infériorité comparée à la trithérapie comprenant le dolutagravir et deux inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse (INTI), le ténofovir disoproxil fumarate et l'emtricitabine (TDF/FTC). La mesure de la charge virale (< 50 copies par millilitre) constituait le principal critère de l'étude. 91 % des patients traités en bithérapie versus 93 % recevant la trithérapie ont présenté un ARN VIH-1< 50 copies/ml, une différence non statistiquement significative. Quant aux échecs virologiques, aucun patient, dans l'un ou l'autre bras, n'a développé de résistance au traitement. À ce jour ces résultats sont issus d'un suivi de 96 semaines.
Les mêmes résultats de non-infériorité ont été observés dans l'étude TANGO avec une efficacité comparable de la bithérapie prescrite dans le cadre d'une substitution versus le maintien d'une trithérapie chez des adultes infectés par le VIH-1 et virologiquement contrôlés, après un suivi de 48 semaines. Ce nouveau traitement disponible à l'hôpital et en ville contribuera à une meilleure adhésion, paramètre désormais essentiel pour l'infection à VIH. L’espérance de vie s'établit désormais à 78 ans lorsque la maladie est diagnostiquée à 20 ans.
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