Industrie

Pfizer engagé contre l’infection

Publié le 21/06/2019
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Au début des années 40, Pfizer se lançait en infectiologie avec la production à grande échelle de pénicilline grâce à son procédé de fermentation en cuve profonde. 75 ans plus tard, la firme américaine poursuit son engagement avec désormais près d’une soixantaine d’anti-infectieux à son actif.

Parmi les plus récents, l’isavuconazole (Cresemba®) est un anti-fongique azolé indiqué notamment dans le traitement de l’aspergillose invasive. Par rapport au traitement classique par voriconazole (VFend®, Pfizer), Cresemba® « a l’avantage d’être actif sur certaines aspergilloses rares avec une meilleure tolérance et moins d’interactions », indique le Dr Bruno Valtier, directeur médical chez Pfizer. De plus, il est aussi actif dans la mucormycose, une infection fongique rare parfois associée à l’aspergillose.Côté antibiotiques, l’industriel a lancé en 2016 Zavicefta®, une association fixe de ceftazidime (C3G) et d’avibactam, nouvel inhibiteur à large action sur les mécanismes de résistance. Actif sur les BGN, Zavicefta® est indiqué dans le traitement des infections bactériennes multirésistantes chez l’adulte.

Leader en infectiologie, Pfizer n'entend pas en rester là et poursuit ses efforts dans la recherche et le développement de médicaments innovants. En parallèle, le laboratoire s’implique en faveur d’un meilleur usage des anti-infectieux, via notamment des partenariats avec des sociétés savantes. Dans une optique de santé publique, Pfizer s’engage aussi à laisser sur le marché des antibiotiques “anciens” mais nécessaires.

Focus sur l’Aspergilllose

Lors des journées nationales d’infectiologie (JNI, 5-7 juin), le laboratoire Pfizer a organisé un symposium sur l’Aspergillose. L’occasion pour le Dr Saad Nseir (Lille) de rappeler que l’aspergillose invasive pulmonaire (AIP) n’est pas l’apanage des patients immunodéprimés. BPCO, grippe sévère, cirrhose, hépatite alcoolique aiguë, etc., plusieurs facteurs peuvent favoriser la survenue d’AIP chez un sujet réputé immunocompétent. Le diagnostic peut être difficile, avec des images radiologiques souvent atypiques et certains marqueurs biologiques peu contributifs en l’absence de neutropénie.
 

Bénédicte Gatin

Source : Le Généraliste: 2877