Une forme particulièrement grave de mpox (dénomination récente du monkey pox) a été décrite dans une étude qui vient d'être publiée dans The Lancet chez des patients infectés par le VIH. L'article rapporte une haute prévalence de manifestations dermatologiques et systémiques fulminantes de mpox (formes nécrosantes sévères) et de décès, chez des patients en immunosuppression avancée, dont certains au stade de SIDA.
Les cas rapportés de ces formes sévères de mpox sont issus de données provenant de 19 pays et collectées entre le mai 2022 et janvier 2023. Ont été inclus 382 adultes VIH + avec un nombre de cellules CD4 < 350/mm3, d'âge moyen 35 ans. Au total, 91 % de ces patients se savaient séropositifs et 65 % étaient sous antirétroviraux.
Dans cette population, le taux moyen de CD4 était de 211/mm3 (22 % de ces patients (85) avaient un taux de CD4 < 100/mm3).
Dans ce travail, les chercheurs ont décrit « leur présentation clinique, les complications et les causes de décès ».
Des décès chez des patients avec des CD4 < 200/mm3
Les complications graves liées au mpox, étaient plus fréquentes chez les patients ayant un nombre de cellules CD4 < 100/mm3 que chez ceux ayant plus de 300 cellules/mm3, notamment des lésions cutanées nécrosantes (54 % vs 7 %), une atteinte pulmonaire (29 % vs 0 %) occasionnellement avec des nodules, et des infections secondaires et une septicémie (44 % vs 9 %). Au total, 107 (28 %) des 382 patients ont été hospitalisés, dont 27 (25 %) sont décédés. Tous les décès sont survenus chez ceux dont le nombre de CD4 était inférieur à 200 cellules/mm3.
Pour les auteurs de ce travail, il est nécessaire que les patients VIH soient vaccinés en priorité contre le mpox, soulignant que cette forme grave de mpox doit être considérée comme une des infections opportunistes liées au VIH.
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