Essai de traitement précoce ou de chimioprophylaxie en ambulatoire, collecte de données sémiologiques spécifiques aux patients vus en ville, remontée des problématiques organisationnelles rencontrées en soins primaires, etc. : en marge des grandes études médiatiques menées à l’hôpital, la recherche sur le Covid-19 tend de plus en plus à se tourner vers la ville et au moins une vingtaine de projets impliquent des médecins de famille, selon le Collège de la médecine générale. Le Généraliste s’est penché sur ces initiatives et vous propose de découvrir chaque jour l’une d’entre elles. Aujourd’hui focus sur une étude de registre portant sur la sémiologie du Covid-19 en ville.
Quels sont les tableaux cliniques des patients symptomatiques Covid-19 vus en médecine générale ? C’est la question à laquelle souhaite répondre l’étude de registre lancée par l’Université Côte-d’Azur et le Collège de la Médecine Générale.
Via la plateforme « aide au diagnostic en (télé)-consultation » mise en ligne dès le 23 mars, les promoteurs de ce travail entendent à la fois offrir un support de consultation aux généralistes mais aussi participer à mieux identifier les spécificités sémiologiques de cette pathologie en ville.
Une photographie des patients vus en médecine générale
« Avec les services informatiques de l’université Côte d’Azur, nous avons réfléchi à la mise en place d’un formulaire en ligne évolutif recensant les signes cliniques à rechercher chez les patients suspects d’être infectés par le nouveau coronavirus, détaille le Dr David Darmon, médecin généraliste, directeur d’enseignement et de recherche en médecine générale à l’université Côte d’Azur. L’idée est de pouvoir réaliser un suivi épidémiologique, de quantifier la prévalence des symptômes classiques voire émergents en consultation de médecine générale. Ceci afin d’obtenir une photographie de ce que voient les médecins de première ligne chez les patients Covid-19 et d’identifier les diagnostics différentiels ». L’outil, totalement anonyme, offre également une possibilité de suivi d’évolution temporelle de la maladie.
« Montrer nos capacités de tri en première ligne, c’est démontrer l’intérêt de s’appuyer sur les généralistes pour orienter au mieux vers la seconde ligne que sont les spécialistes d’organe et l’hôpital » souligne le Dr Darmon qui appelle ses confrères à participer. Au 30 avril, il y avait 925 inscrits et 1700 formulaires renseignés.
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