Autotests, à réserver en priorité chez les scolaires

La France en matière d'autotest doit-elle s'inscrire dans la voie tracée par d'autres pays européens comme le Royaume-Uni, l'Allemagne, l'Autriche et la Suisse ? Dans une synthèse pédagogique rédigée par le conseil scientifique et publiée le 22 avril, l'accent est mis sur l'intérêt des autotests dans la période actuelle. Alors que les tests antigéniques et tests PCR sont indiqués en priorité chez les cas symptomatiques, la pratique des autotests s'avère pertinente pour la détection de personnes infectées asymptomatiques qui représenteraient 40 % du nombre total d'infections. Les jeunes sont des candidats naturels alors que le variant anglais les frappe davantage. Enfin, ils induisent un mécanisme de responsabilisation individuelle (empowerment). Pour autant, la montée en charge doit être progressive. D'où la proposition du Conseil scientifique de les utiliser en priorité dans le milieu scolaire à l'exemple du Royaume-Uni par exemple. Pour les enfants des collèges et lycées, la réalisation des autotests sera effectuée dans un premier temps sur site (une ou deux fois) puis à domicile sous le contrôle des parents. En revanche, pour les enfants de maternelle et de primaire, ils seront déployés au domicile avant l'arrivée à l'école. Les personnels médico-sociaux encore non vaccinés et au contact de personnes les plus fragiles constituent une seconde priorité. Le 16 avril dernier, l'Académie nationale de médecine avait toutefois pointé « leur faible sensibilité [...] aggravée par la possibilité de prélèvements insuffisants, de manipulations défectueuses et d'erreurs d'interprétation ». Sur d'autres questions comme la gratuité totale au Royaume-Uni, en Suisse, en Autriche mais pas en Allemagne, les deux institutions ne prennent pas position. À suivre donc.