L'Agence européenne du médicament se délivre un auto-satisfecit

À l'Agence européenne du médicament, on ne pratique guère l'introspection ou le regard critique. Dans un entretien accordé à plusieurs journaux européens dont les Échos pour la France, la directrice exécutive de l'EMA, Emer Cooke (voir photo) juge que l'Europe s'est jusqu'à présent « très, très bien débrouillée ». Et de poursuivre : « Je suis très fière de la réponse de l'Union européenne ». Circulez, il n'y a donc rien à voir sur la gestion de crise. Interrogée sur la suspension temporaire des brevets, Emer Cooke met plutôt en avant l'accroissement de la production. En revanche, comme le Conseil scientifique en France, elle invite à la prudence. Et à la fin de l'entretien esquisse un début de regret : « Je ne suis pas prudente par nature, mais c'est une maladie que nous devons prendre au sérieux. Nous ne l'avons pas prise au sérieux au début. Si nous l'avions fait, nous serions peut-être dans une situation différente. Je ne veux donc pas que nous refassions la même erreur. » Dont acte.